( V ) vous arrivez d' où ?  

 

         4) aide de St-Léon 

 

Bonjour, me revoilà donc, encore une fois ! 

pas tout à fait sûr de la bonne impression que donnera mon dossier présenté au grand  St-Jérôme,  il me faut l'appui de "mon" autre saint protecteur : Léon ! je vous rappelle qui il fut : 

 donc, je l' espère du moins, il va pouvoir m'aider ..

 

car il me faut faire OUBLIER  mes choix d' adolescent avec  mon ABANDON de la vie que j'avais choisie ! parti à 10 ans chez les capucins de Savoie pour devenir "missionnaire" ! et où , en Oubangui-Charie ! mais ... voilà qu'arrivé en "seconde" , à 14 ans , je RENONCE à ce choix, préférant l'attirance des jeunes filles aux règles strictes des capucins ( dont celles de la pauvreté et de la chasteté ) ! et, pire  je quitte son pays natal , très égoistement m'évadant de mon village, de ses traditions faites de respect de la religion catholique ; et arrivé en Fac de Lyon, là , ce sont les expériences sexuelles sans trop de barrière ;;; donc c'est une  grosse expiation dont je devrai  apporoer la preuve  et n'y suffira pas  la rando-pèlerinage du Puy à St-jacques-de Compostelle, par étapes  longues et ardues , si dures furent-elles, avec toute une résistance aux tentations multiples du démon soit pour festoyer, soit pour draguer les pèlerines !!!  donc, il faut un appui ... pour faire ressortir de mon dossier ce qui est  susceptible d' être retenu comme " éléments positifs et réparateurs !  et, mon 2ème saint, LEON, il devrait pouvoir me l'apporter ce soutien ; de plus,  il a le temps d'analyser ce cas d' aidant familial, au sein d'un couple, -- ce  que j'ai vécu --, ,  les 2 souffrant , car la durée de la maladie frappant l'épouse fut longue à détecter  et , une fois  "lancée" , elle fut dur-dur à supporter ...

    je l'en remercie d'avance  et je confie le soin de vous narrer le résultat à notre rédacteur de blog ,,   JJL 

alors, le cas, que je lui soumets, le voici : :

 

Cas, vécu par Lou et Jo : ça « commence » en 2012 , Lou a 71ans et Jo, 76 ; lui, observant chez elle depuis plusieurs années des troubles du comportement, tels que : repli sur elle, nervosité, agressivité par moments, une tendance à la gloutonnerie … il décide de consulter, ne se satisfaisant pas des prescriptions de leur médecin traitant, qui s'en tient, lui, aux « Monotildiem+ Toco 500+Tanakan+Kardegic 75... mais qui finit par faire examiner Lou par un neurologue en février 2012, qui conclue son diagnostic : «  au total, dans les grandes lignes, difficultés motrices du langage, quasi pas de troubles de la compréhension, pas de trouble du comportement, pas de trouble locomoteur, autonomie parfaite : « je proposeTanakan1 et Kardegic 75 » ; je conseille des exercices de réeducation du langage chez la patiente à effectuer à la maison ... » ; donc pas question de s'alarmer ; tous deux continuent les «  cachets » et, dans la rigolade, s'entraident pour l'entrainement au langage, appliquant les préceptes reçus ( répétition de montage de syllabes , le « cha-cho-su », ou encore le «  rends-moi ma gomme » ... !

mais ...en janvier 2013, consultation d'un nouveau neurologue pour «  troubles de la marche et épisodes d' agressivité » ) ; l'examen a lieu dans un grand hôpital du 94 ; la conclusion étant :

 


et le cheminement de vie se poursuivitalors dans des difficulté de plus en plus grandes :                                    exemples :                                                                                                               --en sept . 2011 ( suite au constat des troubles tels que : marche en traînant les pieds ; difficultés d' élocution ; gémissements très fréquents ; ne touchant plus rien en cuisine ; et chutes fréquentes ) attestation établie par le médecin :

NB : vous voyez que déjà c'est difficile ! À table ; la toilette sous la douche ; les déplacements dans l'appartement par appui sur les meubles, mais ensuite il faudra un déanmulateur ; monter et descendre les escalirers, d'où nécessité d'un acsenceur ; aide permanente à l'orientation ; aide constante pour les actes de la vie courante ; en conclusion, le médecin reconnaissant l'état de dépendance = définitif et ce, depuis 2013 ! de plus susceptible d' aggravation …

donc, le couple va devoir quitter leur résicence campinoise pour une, à Joinville avec ascenseur ! Puis, vu l'aggravation irréversible, il va se rapprocher d'un membre de la famille à Boulogne /92 …

et, là, ce sera la cata, car les chutes deviendront fréquentes ; et Jo devra san arrêt relever sa compagne ; d' où une double hernie ! Ensuite, les cris, le soir, puis la journée quand il partira en course sans la faire garder ! Elle ne manquera pas de se déplacer pour une raison ou une autre et ce sera la chute avec cris ; les voisins, apeurés la première fois, appelleront la police ! une autre fois,

5 même chose avec une équipe de pompiers ! À chaque incident, nécessité pour Jo de se justifier, pour ne pas être perçu comme un maltratant avec violences conjugales ; bien sûr, une aide par « auxiliaires de vie » sera aménagée avec 2 visites par semaine ; mais pas suffisant du tout et difficile à gérer, car : pas la même personne, des retards fréquents, une toilette au gant sans utilisation de la douche ou de la baignoire (et pourtant Jo avait acheté un siège de baignoire ) ; du simple ambulateur ils passeront à la chaise roulante ... le tout finissant par un nouveau changement de domicile, cette fois en partant à la campagne normande : herbergés chez des amis, dans une grande maison avec un verger + mise à leur disposition, au RDC, d'une chambre, d'une douche-handicap, d'un petit espace cuisine, des wc ...

et, ce qui devait arriver, arriva : Jo commença à perdre pied ! Malgré tout, se faisant un devoir de tenir! Mais... tentation par moment d'en passer par un départ facilité pour les deux ! tel que celui qui est pratiqué en Suisse ( une demande dans ce sens fut d'ailleurs envoyée à l' Assoc «  Exit » de Genève-Lausanne ; mais il leur fut répondu que cela était réservé aux «  nationanux » !)

Jo était chaque jour en grande fatigue ! Avec un traitement antidépresseur, lui permettant de bien dormir ; réveillé toutefois par les cris périodiques de son épouse, voulant aller au wc ou boire un verre d'eau … un jour, après le repas de midi ( bien) il plaça, dans la chambre, la chaise roulante, Lou assise au mieux ; lui demandant de ne pas bouger pendant qu'il faisait la vaisselle à la cuisine ! Et alors, tout à coup, sur un énorme cri de Lou, il fila dans la chambre et, la trouvant par terre ( sous la chaise roulante renversée sur elle, les jambes coincées ), là, il ne put contrôler une explosion de colère : la dégageant sans ménagement, la relevant avec difficulté et la jetant sur le lit, lui criant dessus et lui administrant 2 énormes gifles, une sur chaque joue ! quelle horreur !!! Il appela aussitôt « les urgences » de l' hôpital à 10 km, se dénonçant d' avoir « frappé violemment » sa chère épouse ( d'ailleurs, entre nous, il en reste « marqué , à vie, semble-t-il, tant il en parle à ceux qui veulent bien lui apporter un soutien moral) .. 2 jeunes ambulanciers vinrent chercher LOU en fin d'après-midi ; elle quitta alors la maison en «  riant », Jo la taquinant «  hein tu es contente de partir, de me quiter, pour aller avec les jeunes » ! Et elle riait, parait-il, comme si elle avait déjà oublié l'incident à l'heure de la sieste ! Et, au terme d'une observation de 7 jours, le médecin eut un entretien ferme avec Jo lui disant «  je ne peux pas vous la rendre, elle va aller à l' Ehpad à côté » Jo supliant de la lui laisser, le médecin resta inflexible «  vous savez, lui dit-il, j'ai 2 vies à sauver , celle de votre femme et la vôtre » !

alors, les voici tous deux dans une nouvelle tranche de vie : lui, venant la voir tous les iours … sauf lors du Covid ! Parce qu'il y eut encore ça, en plus ! Comme si ça ne suffisait pas ! …

mais, d'abord, quel était son état de dépendance ? Regardez  le tableau rempli le 11 mai 2020, par le médecin de l' Ehpad ... mais Jo remarque d'abord remarque que c'était la première fois qu' on lui parlait  de l' «  alzheimer » !

 



et que fut la suite ? Au cours des visites régulières, Jo s'efforça d' agrémenter la vie de Lou dans cette nouvelle étape : celle d'une grande malade ! Très, très difficile pour eux deux ! Dégagé du souci de s'occuper des tâches énumérées ci-dessus, Jo se consacra à la sauvegarde de leur moral ; rassemblant toutes leurs photos, à chaque visite, ils faisaient ensemble des montages : - «  Lou dans sa famille » , - «  Lou devenue navigante », - leurs « escapades dans beaucoup de pays » ( avec les billets d'avion à tarif réduit, les fameux «  G.P. » ) …

et il utilisa son ordinateur avec des cassettes ( ayant enregistré toutes les musiques qu'ils aimaient) ; ce fut un « plus », ces écoutes musicales ! avec, souvent, sortie dans le parc au soleil ou à l'abri d'un bosquet, vue sur le pays, par le soleil couchant, Jo sentait que Lou appréciait visiblement des mélodies lui rappelant sa vie passée, surtout celles chantées par Joan Baez, « we shall overcome » ! ou Brice Springsteen, interprètant de la country ; ou, encore, chants et musiques de Louisianne, de Tahiti, de Bali, d'Afrique du Sud , etc … et c'est ainsi, semble-t-il, que se termina leur vie, au terme de séances «  toutes les musiques que j'aime » , que lui faisait chantonner Jo ! … Puis  ? après un après-midi musical (au soleil de septembre dans le parc) vers les 17 h. il la «  rentra » après un dernier coup de fil à leur fille ( Lou lui disant au téléphone tenu par Jo : « au revoir, je t'embrasse très fort » ) ; elle était toute « joyeuse » ! l'aide-soignate soulignant : «  voyez, elle va beaucoup mieux » ...Jo put alors repartir, apaisé et amoureux ...

 

7 mais ... le lendemain, appel téléphonique de la responsable de l'équipe d'aides-soignantes : «  votre femme refuse de s'alimenter, elle a donc été placée sous perfusion »! et, là, ce fut encore autre chose pour Jo ! lui, qui en avait déjà tant bavé, dut endurer au final un vrai martyre en voyant tous les jours sa chère épouse, «  branchée », dans un état horrible : visage crispé, yeux vitreux, bouche ouverte, d'où aucun son ne sortait ; et, cela dura …, durée qui lui parut interminable ! sa « voix » à lui ironisant : pauvre Jo, tu souffres ! énormément ! mais rassure-toi, pour Lou,ce n'est pas le cas ! elle n'est plus lucide ! … puis, nouvel appel un jour suivant, à 11 h , l'invitant, comme convenu, à venir aussitôt pour assister Lou dans son « départ » pressenti; le cœur tint le coup 1h. ¼ … et le dernier soupir arriva … inoubliable pour Jo qui, avec le temps qui passe, reste bloqué avec Lou, lui chantant -- pas tous les jours mais presque--, cette chanson d'encouragement et d' espoir, reprise par Joan Baez et/ou Bruce Sprinsgsteen ( le plus souvent larmes aux yeux et ventre noué ) :

 

  ( mais rien qu'entre nous , cette Marylou et son Jo, vous avez compris , c'est moi, JJL, et ma chère épouse ) 

 et ... pourquoi pas une suite de ce récit ! 

 mais ... surgit une difficulté  :il  paraitrait que St-jérôme veut plus de preuves de l'expiation entreprise par JJl :  "faire le chemin de Compostelle = "pas suffisant" ! tenir le rôle d'aidant familial auprès de son épouse" = "pas suffisant encore" !

du coup, St-léon  se croit obligé de solliciter le soutien de   ..... à suivre !!!